Si vous sortez un peu du centre historique de Toulouse en traversant la Garonne vous allez vous retrouver dans un quartier hétéroclite avec une histoire passionnante.
St Cyprien, de nos jours un endroit vibrant et multiculturel situé sur la rive gauche de Toulouse, était autrefois habité par les pécheurs. Avec la construction d’un hôpital, l’ancien Saint Marie de la Daurade vers 1130 et cinquante ans plus tard le pont de la Daurade, le quartier devint un passage important entre Toulouse et la Gascogne sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Au cours des prochains siècles St Cyprien devint un endroit fortement peuplé, resté modeste à cause de sa situation sur la rive gauche exposée aux inondations.
Une Histoire Grave
Pendant les périodes ou la peste a ravagé Toulouse, l’hôpital de la Grave a accueilli des pestiférés. Ils sont hébergés à l’écart des autres pensionnaires dans un pavillon à l’abri du mur d’enceinte. L’hôpital change son nom à Saint-Sébastien car le saint invoqué permet de combattre la maladie des pestiférés. Après avoir été agrandi avec l’afflux des malades, même les près des Sept-Deniers et de Bourrassol sont utilisés. En 1629 malgré tous les efforts pour séparer les autres patients, tous les pestiférés et les malades soignés à l’hôpital meurent par contagion.
Musée d’Histoire de la Médecine de Toulouse
Avec des tableaux, des sculptures et des instruments médicaux anciens, le musée retrace l’histoire médicale toulousaine depuis sept siècles. Ouvert le jeudi et le vendredi de 11h – 17h et certains dimanches et jours fériés; gratuit.
J’ai pu visiter la Grave, ouvert pour les soirées du patrimoine la semaine dernière. Une visite intéressante et une opportunité de prendre des photos pendant un coucher de soleil extra joli.
Médecine à Toulouse
Toulouse tout comme Montpellier, a une longue et importante histoire dans le monde de la médecine. Pendant le 18ème siècle d’importants docteurs se sont installés dans la ville de Toulouse. Le psychiatre Philippe Pinel a insisté sur le fait que ‘les fous’ ne devaient plus être enchaînés. C’était révolutionnaire dans la mentalité du temps. A peu près au même moment, le psychiatre local Jean-Etienne Esquirol a travaillé dur pour mettre fin aux pratiques consistant à enfermer systématiquement les gens souffrant des maladies mentales. Entre 1880 et 1914 le nombre de médecins à Toulouse a doublé et depuis la ville reste innovante dans l’avancement des pratiques médicales. A Toulouse en 1968, le docteur et politicien Louis Lareng a créé le service des urgences médicales, le SAMU.
Un petit peu plus au sud, également sur la rive gauche se trouve l’Oncopôle, un centre anti-cancer. Construit après l’explosion de l’usine chimique AZF en 2001 qui a fait 31 morts et 2500 blessés, le campus est devenu un symbole de la résilience de la ville de Toulouse. Des professionnels de la santé, des chercheurs privés et publics, ainsi que des enseignants travaillent ensemble dans le combat contre le cancer. Sans priver oncologie de ses moyens ni ses ressources, Toulouse investi dans la biotechnologie, les équipements médicaux et la Silver Economie, ou marchés des seniors.
Cela me fait penser qu’il y a un salon de coiffure super dans le coin qui s’appelle Paula Coiffure où vous pouvez faire vos racines ou simplement vous faire coiffer ‘en anglais’, donc pratiquer la langue de Shakespeare. Go on, you know you need to !
Place Olivier tient son nom d’Hippolyte Olivier, le chocolatier qui a offert la fontaine en hommage aux victimes de la grande inondation de 1875 à Toulouse. Après des journées incessantes de pluies torrentielles le 23 et 24 juin 1875, la Garonne a débordé et a envahi les bas quartiers de la rive droite et puis la rive gauche. Le pont Saint-Pierre et le pont Saint-Michel sont emportés et le bilan est très lourd avec 209 personnes mortes et 1200 maisons détruites.
Pas loin de la place Oliver se trouve place de l’Estrapade, qui tient son nom d’une ancien forme de torture. Un bourreau attache les bras de la victime à des cordes, puis la hisse jusqu’à la suspendre et la laisse tomber brusquement, mais sans laisser le corps toucher terre. Un peu comme le bungee jumping avec un corde rigide et pas pour rigoler !
Actuellement une place agréable pour prendre un verre ou un repas entre amis.
Le Temps des Vendanges est un sympathique bar à vin pour prendre un ballon de rouge.
A côté de la place de l’Estrapade se trouve l’église de Saint Nicolas, protecteur des inondées, qui a détrôné St Cyprien après une inondation dévastatrice en 1177.
Château d’Eau
Le Château d’Eau est considéré comme un modèle d’ingéniosité. L’accomplissement de l’industrie française a changé la vie des habitants. L’eau de la Garonne, purifiée par des filtres installés dans un près, maintenant connu sous le nom prairie des filtres, où se trouve Toulouse Plage l’été, est propulsée jusqu’en haut de la tour par huit pompes. Après avoir traversé le flux du troisième étage, l’eau est redescendue et alimente 90 fontaines. 4000 mètres cubes d’eau ont ainsi été distribués régulièrement aux toulousains. Vers 1870, le Château d’Eau a été abandonné en raison d’une capacité insuffisante.
En Avril 1974 la Gallérie municipale du Château d’Eau a ouvert ses portes à la photographie avec une exposition des photos de Robert Doisneau.
Le Château d’Eau devient le premier lieu consacré à la photographie en France.
Ouvert 13h à 19h mardi à dimanche.
Les Abattoirs
En 1826 la ville de Toulouse a décidé de regrouper des abattoirs pour améliorer les conditions d’hygiène et mieux contrôler la vente de la viande. L’abattoir a fermé en 1988 l’ensemble des bâtiments et a de nouveau été réhabilité pour accueillir le centre d’Art Moderne et Contemporain. Le Musée les Abattoirs a ouvert ses portes en 2000.
Le musée est ouvert de mercredi à dimanche de 12h à 18h et le jeudi de 18h à 20h sauf vacances scolaires.
Bonne visite dans le quartier de St Cyprien, Toulouse. Suivez-moi sur mon journal pendant mes voyages dans la belle région d’Occitanie.
A bientôt……………………..Christina